lundi 30 janvier 2017

Comme une odeur de vacances

2004...

C'est cette année-là que je suis partie en vacances pour la dernière fois. J'étais en couple avec Ma à l'époque et nous étions parties à Strasbourg, en train.

Après notre rupture, je n'avais pas franchement l'envie de voyager, et quelques mois plus tard, je suis tombée malade.

Etant restée enfermée chez moi pendant près de 14 mois, ayant beaucoup de soucis avec les transports en commun, en raison des gens et de l'impossibilité de s'échapper en cas d'attaque de panique, et sans boulot, il était inconcevable pour moi de voyager, même en Suisse.

Cette année, ça change. Je pars dans deux semaines pour Toronto. 

Direct, je fais un grand voyage, sans possibilité de m'échapper en cas de panique et certainement pas d'annuler vu que tout est déjà payé.

Je vais mieux pour beaucoup de choses, j'ai baissé mes médicaments, je n'ai presque plus de Xanax (et je refuse de réaugmenter la dose le temps du voyage), et j'ai l'occasion de partir, j'ai donc saisi l'opportunité.

Donc Toronto, pendant 15 jours. A la base, c'est parce que j'ai participé au crowfunding d'une webserie canadienne que je pars. Avec la somme que j'ai donnée, j'avais la possibilité d'assisté au "table read" ainsi qu'au tournage. 

Je n'ai pas beaucoup réfléchi et je me suis dit "vas-y", c'est une super chance.

J'ai donc pioché dans l'argent que j'avais de côté (à mon retour, je vais manger des pâtes pendant 6 mois, mais je m'en fous, j'adore les pâtes), j'ai acheté mon billet d'avion, réservé un hôtel et je pars à l'aventure, loin de tout, et je sens que même si j'appréhende, ça me fera un bien fou, de partir loin de mon quotidien, de mes échecs, de l'ambiance tendue avec ma mère (et mon frère).

Je me réjouis tellement, 13 ans que je ne suis plus partie. Je vais profiter de chaque minute.

Domestique et pied cassé

Wouah, ça fait un bout de temps que je ne suis pas revenue ici.

Il faut dire que ma mère a eu la merveilleuse idée de se casser le pied à la fin de l'année...

Non, la pauvre, elle est bien embêtée, et surtout, ça fait quand même un petit choc quand ton beau-père t'appelle le 1er janvier pour te dire qu'ils sont aux Urgences de Fréjus...

Avec les problèmes de santé de ma mère, je pensais à tout sauf à un pied cassé.

Du coup, opération dès son retour en Suisse et depuis le 11 janvier, je suis officiellement sa domestique. D'ailleurs, je suis sûre qu'elle a adopté des enfants de couleur en prévision du jour où elle se casserait la jambe, parce que ça fait super bien d'avoir des bonnes à tout faire.

Me voilà donc cuisinière, femme de ménage et lingère, sans oublier taxi et "faiseuse de courses aux aurores le samedi matin".

En soi, ça ne me dérangeait pas plus que ça, j'habite l'immeuble à côté, je n'ai pas de travail, il était évident que j'allais lui donner un coup de main. Mais quand j'ai proposé, j'avais pas prévu que ce soit du 5/7 jours. 

Et comme elle est frustrée de ne rien pouvoir faire, elle grogne. Beaucoup. Sur tout! Sans oublier qu'elle n'est absolument pas féministe (je pense qu'il y a un facteur générationnel et un facteur environnemental), elle peste parce que d'après elle, c'est pas à son mari de faire les soupers alors qu'il rentre du boulot, ni de s'occuper de l'appart le week-end... Ce qui est très con, vu qu'il sait se faire à manger, et il a vécu seul bien des années avant d'emménager avec nous. Donc en plus, c'est limite insultant pour lui quand elle hurle au scandale parce que c'est pas le rôle de l'homme.

Même sur ma manière de cuisiner, alors que, euh, je suis cuisinière de formation... Mon beau-père en ramasse aussi pas mal, le pauvre. Et finalement, quand on se retrouve tous les deux le samedi matin pour les courses, c'est presque notre moment de détente.

Heureusement, il ne reste plus que 3 semaines de plâtre, ensuite, elle sera de nouveau autonome. Enfin, j'espère.