lundi 24 juillet 2017

Am I a butch?

Un petit post en anglais, parce qu'il faut bien que je m'entraîne si je veux une fois aller vivre dans un pays anglophone

I think I am, but I don’t identify as such. Society identifies me as a butch lesbian. But among my lesbian friends, some of them find it weird that I wear lace lingerie, or that I sometime put make up on (the whole nine yard: concealer fondation, lipstick, eye shadow, mascara, kôhl). I wear a floral perfume. I don’t dress in a suit. I don’t wear hats. I polish my nails (and not only with black nail polish). I don’t wear skirt or dress cause I feel uncomfortable in them. I’m not a “gentleman” (I don’t hold the door for my girlfriend). I don’t know anything about cars. I sometimes wear blouse. I have short hair since I’m 11 years old and I hate it when I’m being called “sir”. 
So what do all of the above makes me? For me, I’m just me, too bad that society wants me to fit in a category. I’m sometime butch, I’m sometimes femme, but above all, I’m good with myself. I love the woman I am.

vendredi 14 juillet 2017

Quand le cancer frappe

Ma famille est assez restreinte, la plupart de ses membres est déjà partie, depuis bien des années.

Mes parents sont vieux, ils nous ont eus tard, entre les recherches pour comprendre pourquoi ma mère ne tombait pas enceinte, puis les démarches pour les adoptions, ça a pris des années. Pour l'époque donc, mes parents sont vieux.

Alors forcément, je n'ai pas connu mes arrières-grands-parents, du moins, pas la totalité d'entre eux. J'ai perdu mes grands-mères il y a plus de dix ans. Je n'ai connu qu'un grand-père.

Et fin mai, j'ai perdu ma tante et marraine. Je n'étais pas proche d'elle, surtout ces dernières années où l'alcoolisme la faisait devenir méchante et aigrie, mais c'était ma tante, je m'entendais bien avec elle, j'ai de bons souvenirs avec elle et nous partagions l'amour de la lecture.

Elle est partie en trois mois, c'est rapide, c'est mieux ainsi. Pas d'acharnement, pas de douleurs inutiles. Pourtant, elle a voulu se battre, mais c'était trop tard, le mal était trop bien installé.

Rétrospectivement, ça devait faire en tout cas quatre ans qu'elle était malade, mais malgré son teint gris (ou jaune, selon les jours), sa constante perte de poids, elle refusait d'aller consulter. On ne peut s'empêcher de se demander si ça aurait changé quelque chose, si elle était allée voir le médecin plus tôt, ou si le dénouement aurait été le même, avec plus de souffrance, de déchéance.

C'était les poumons, et le foie. C'est triste, car elle n'avait que soixante-six ans, c'est épouvantablement jeune, à notre époque. Elle et mon oncle avaient vendu leur commerce à peine une année avant... Elle n'aura pas pu profiter de sa retraite.

Nous avons appris pour son état en février, ça nous a tous foutu un coup, mais ce n'était pas une surprise. Elle fumait pas loin de deux paquets par jour, et depuis ses 20 ans... Et ces quinze dernières années, le pastis, le porto coulaient à flot dès 10h00. 

Ce n'était pas une surprise mais ça fait quand même mal. Et je ne peux m'empêcher de penser à ma mère, malgré nos différends, elle reste ma mère. Et si on met de côté ses problèmes de santé, qui ne sont pas des moindres, elle a un bagage génétique épouvantable. Ses deux parents sont morts du cancer, sa sœur aussi. 

Et nous avons appris, il y a peu, que le frère de mon beau-père est aussi touché, au niveau du pancréas. Il a 53 ans... Il se bat pour le moment, et a l'air de supporter. Mais là aussi, son bagage génétique joue contre lui, Et je pense alors à mon beau-père, qui ne montre rien de son chagrin, de sa douleur, et qui est génétiquement prédisposé.

Et égoïstement, je me dis que je suis contente de ne pas partager leurs sangs.

Plus de médicaments!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Après 12 ans de médication, je ne prends plus rien, depuis peu. 

Alors évidemment, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. Ayant été sous Xanax, j'ai été obligée de passer par la case sevrage. J'ai commencé en août 2016, en diminuant la dose journalière, puis en diminuant la dose hebdomadaire. Quand je suis partie pour le Canada, je ne prenais plus que 0,5 mg tous les 4 jours, presque plus rien, en fait. 

Ne restait plus que le Cipralex. Je n'ai pas voulu faire ça lors de mes vacances, ce qui est compréhensible, mais dès mon retour, et après avoir vu mon psy, il a été décidé que je diminuerais ma dose quotidienne de moitié, pendant 1 mois et qu'ensuite, si je n'avais pas d'effets secondaires, je pourrais complètement arrêter.

Bah, comme tout se passait bien jusque là, il a fallu que ça merdouille quelque part, ça n'aurait pas été drôle sinon. Du coup, quand on a décidé que je pouvais arrêter complètement le Cipralex, j'ai commencé à avoir des vertiges, quelques jours plus tard. Et ce n'était vraiment pas le bon moment, car pendant huit jours de suite, j'allais conduire quotidiennement. J'ai donc repris la dose minimale, tous les jours, pendant le NIFFF, histoire de ne pas causer d'accident de la route.

Il a fallu que je tombe malade durant le festival, du coup, j'ai re arrêté les médicaments, complètement. Neuf jours plus tard, je me sens un peu plus sensible qu'auparavant, à pleurer pour des trucs idiots à la télé, mais surtout, j'ai toujours ces vertiges, comme si mon oreille interne était déréglée, Je ne supporte que moyennement cet état, vu que ces vertiges engendrent des nausées et que mon émétophobie reprend le dessus. Heureusement, je vais voir mon psy mardi, et on pourra discuter d'une stratégie à suivre. Je ne veux pas reprendre le Cipralex, je ne désire pas jouer au yo-yo avec les produits chimique. Douze ans de ma vie, c'est suffisant il me semble.

Je suis tellement contente de ne plus avoir besoin de cette aide chimique, malheureusement, ces effets secondaires entament un peu ma joie.