vendredi 27 novembre 2015

En manque d'inspiration

Cela fait déjà quelques jours que je ne suis pas revenue sur mon blog et que je n'ai rien écrit. Je pense que j'ai un petit manque d'inspiration, ou au contraire, trop de pensées en tête, tout s'entremêle, et je n'arrive pas à coucher les bons mots, les bonnes phrases.

Entre l'organisation des repas de Noël (oui, venir d'une famille recomposée implique au minimum quatre repas de noël, histoire de bien prendre quatre kilos en moins d'un mois), mes recherches de boulot et la situation avec mon ex qui ne me convient pas (c'est prévu que je lui en parle, mais pas avant fin janvier).

J'avais prévu d'écrire un texte sur les violences conjugales, puisqu'hier était la journée contre les violences faites aux femmes mais j'ai besoin, pour cela, d'être dans un état d'esprit serein.

Je crois que je devrais écrire plutôt en journée, à 1h00 du matin, je n'ai plus les idées très claires en raison de la fatigue.

lundi 16 novembre 2015

Pourquoi je n'ai pas arboré le drapeau français sur ma photo de profil

Titre un peu long, je vous l'accorde.

Depuis samedi, on voit fleurir le drapeau français sur les photos de profil Facebook, ainsi que le sigle peace and love, avec la tour Eiffel. Je n'ai pas cédé à cette "mode".

Il est évident que je suis de tout coeur avec le peuple français, que ces attaques sont barbares et que je les condamne. Cependant, où était la solidarité des pays occidentaux quand un attentat-suicide a eu lieu à Beyrouth quelques jours auparavant? Où est la solidarité des pays occidentaux pour le peuple syrien, qui vivent presque tous les jours ce que les parisiens ont vécus vendredi soir? En quoi Paris et la France méritent plus notre soutien et nos pensées que les pays du Moyen-Orient? 

Je suis attristée parce quel les gens ne réagissent seulement quand ces attentat sont à nos portes. Tout le monde (ou presque) s'en fout, mais là, c'est Paris, c'est à quelques heures de train de chez moi, c'est en Europe, c'est dans un pays dit civilisé. Alors les gens prennent peur, ils descendent dans la rue, scandent des slogans pour montrer à Daech qu'ils continuent de vivre. Et le monde occidental se pare alors du bleu blanc rouge français. Mais où étaient les couleurs des drapeaux des pays qui subissent chaque jour les horreurs de l'EI?

samedi 14 novembre 2015

Attentats de Paris

Ce matin, la confirmation est arrivée: les attaques ont été revendiquées par l'Etat Islamique. C'est effrayant, cette organisation minutieuse, que personne n'ait pu prévoir et déjouer ces attentats, dans un monde où pourtant presque tout est surveillé.

Aujourd'hui, après avoir fait un tour sur les réseaux sociaux, j'ai à nouveau vu un immense élan de solidarité comme après le 7 janvier, mais j'ai malheureusement également vu des dizaines et des dizaines de messages islamophobes et xénophobes.

A nouveau, des amalgames sont faits, à nouveau la haine contre tout un peuple qui n'est pas responsable des actes cruels et barbares de dissidents.

Fusillades de Paris

C'est en allumant mon portable que je vois, sur les réseaux sociaux, que Paris est victimes d'attaques, et que des dizaines de morts et de blessés sont à déplorer. Le Bataclan subit une prise d'otages, les frontières vont être fermées, il y a eu des explosions au Stade de France, le président Hollande a été évacué du stade où se tenait un match des Bleus contre la Mannschaft.

J'aimerais pouvoir en discuter sur Facebook et Twitter, malheureusement, les commentaires racistes et islamophobes fleurissent déjà. Plutôt que de m'énerver inutilement contre des gens peu informés et ma foi, très con, d'autant plus que pour le moment, aucune des fusillades n'a été revendiquées, nous ne savons même pas si elles sont liées.

Nous aurons des mises à jour durant la nuit, et nous en saurons un peu plus demain matin.

En attendant, je suis de tout coeur avec les habitant de Paris, ainsi que leurs proches, j'espère que chacun a pu se réfugier en sécurité. Courage à eux.

Quant aux auteurs de ces attaques, peu importe leur religion, leur ethnies, leur situations (j'ai pu lire des tweets haineux contre les migrants et les sans papiers), à ce stade là, ils ne sont plus humains.

Vous pouvez suivre ici le fil des évènements: http://bit.ly/1kv80rR

vendredi 13 novembre 2015

Etre envieuse des autres

Je crois que c'est un peu le ras-le-bol et la stupéfaction qui me font écrire cette note ce soir, car je ne suis pas quelqu'un d'envieux, en général. 

Bien sûr, comme tout le monde, je vais dire "wouah, quelle chance, ils partent aux Caraïbes" (ou autre destination), mais toujours avec ce côté d'être contente pour eux.

Cette fois, ce n'est pas le cas, et j'ai un peu honte.


Cet été, une jeune femme a répondu à une annonce que j'avais mise sur un site, annonce qui datait de décembre 2014. Dans son mail, elle me demandait si l'annonce était toujours d'actualité. Malgré le fait que je passais beaucoup de temps avec mon ex à ce moment-là, et que nous recouchions occasionnellement ensemble, je lui ai répondu que l'annonce était toujours d'actualité.

Nous avons échangé plusieurs mails, nous nous entendions plutôt bien, avions pas mal de points communs puis nous nous sommes rencontrées. Là, le courant a nettement moins bien passé, de mon côté en tout cas. Je n'avais rien à reprocher à cette fille, elle était sympa, mais elle ne me plaisait pas, et peut-être que j'avais des attentes plus grandes (sa façon de parler, de s'exprimer, ses mots, sa façon de se tenir, rien ne me plaisait).

Quand après une soirée chez moi, où elle a tenté un rapprochement, je lui ai fait comprendre que je n'étais pas intéressée, elle m'a envoyé quelques messages, se plaignant et se demandant pourquoi personne ne l'aimait. Je n'ai pas voulu entrer dans son jeu, je l'ai bloquée sur plusieurs réseaux sociaux, pour mon bien et pour le sien.

J'ai ensuite repris contact avec elle, après quelques jours, lui faisant comprendre que je n'avais rien contre elle, mais que je ne voulais lui offrir que mon amitié. J'en avais parlé à mon ex, qui m'a dit que c'était la deuxième fois que je brisais le coeur d'une fille à cause d'elle (elle faisait référence à une fille qui aurait voulu que je passe Paléo avec elle). J'ai évidemment nié, car je n'y croyais pas (ce qui me rappelle que mon ex a croisé cette fille, a su qui elle était et qu'elle a pensé "hey, c'est moi qui fait l'amour avec M. Ce petit triomphe, je ne l'ai jamais compris, puisque mon ex n'était pas amoureuse de moi, bref, parenthèse inutile terminée). Cette fille et moi, nous lisons beaucoup et aimons les jeux vidéos, c'était donc sympa d'échanger avec elle.

Elle s'est trouvé une copine. Je devrais être contente pour elle, et pour moi, car ainsi, plus de messages de plaintes. Mais je n'y arrive pas. Je suis en colère et je suis frustrée, parce que je ne suis pas moins jolie qu'elle, je ne suis pas moins intelligente, pas moins drôle, pas moins à l'écoute, etc. Evidemment, j'ai mes faiblesses, je ne suis pas infaillible, je ne suis qu'humaine. Comment se fait-il qu'elle trouve quelqu'un, alors qu'elle ne casse pas trois pattes à un canard (oui, c'est méchant et imbu de moi-même, mais une fois de temps en temps, j'ai le droit), et que moi, je sois encore célibataire? Je ne recherche pas absolument, je ne suis pas désespérée, j'ai juste l'âge, et surtout l'envie, de construire quelque chose de beau et de durable (avec ses hauts et ses bas, bien évidemment). Et je me dis que les dernières relations dans lesquelles j'ai beaucoup donné de moi, ça m'est revenu dans la gueule. Que dois-je faire alors? Jouer les dures, les insensibles, les pas très disponibles? Tout ça m'échappe, je dois dire. Et les fois où j'ai tout donné de moi, non seulement, ça m'a épuisée, mais en plus, ça n'a servi à rien.

jeudi 12 novembre 2015

Etre malade quand on vit seul

J'ai quitté le nid familial quand j'avais dix-neuf ans. C'est relativement tôt, quand je pense à mes connaissances et mes amis qui ont poursuivis leurs études et qui sont restés chez leurs parents pour des raisons évidentes.

J'ai beaucoup aimé avoir mon indépendance si tôt, mon propre appartement, mes propres règles.

Il y a cependant un moment où je déteste vivre seule: quand je suis malade.

Avoir une grippe, ou un refroidissement, c'est déjà pénible, mais c'est supportable, il faut juste trouver des astuces pour parvenir à respirer en buvant et en se lavant les dents. On se force à manger la moindre, histoire de donner des forces à son corps afin qu'il lutte contre le virus.

Mais là, j'ai été malade près de quatre jours consécutifs. Alors oui, ça paraît rien du tout et je donne l'impression de me plaindre pour pas grand chose. Seulement cette fois, c'était une gastro, et je suis émétophobe. Je n'arriverai pas à vous décrire l'angoisse que ça a été pendant ces jours, sauf si vous êtes également émétophobe.

J'étais tellement paniquée à l'idée de vomir, que j'ai passé près de 39 heures éveillée. J'ai installé un matelas au milieu du corridor, près de ma salle de bain, j'ai bougé les caisses des chats, afin d'installer deux couvertures sur le sol de ma salle de bain, lorsque les nausées devenaient plus fréquentes. Et tout ça pour rien, en fait, car je ne vomis jamais... Peut-être que mon corps sent que je souffre de cette phobie. 


Durant ces quatre jours, je n'ai réussi qu'à boire, je n'ai rien avalé. J'ai perdu trois kilos, je ne tenais pas très bien sur mes jambes. 

Et j'avoue que j'aurais adoré vivre avec quelqu'une, que je ne sois pas seule la nuit, qu'elle s'occupe de moi, que je n'aie pas à me lever péniblement, avec des vertiges, pour aller chercher un verre d'eau.

Oui, je me plains pour pas grand chose, car nous sommes des milliers dans le monde à vivre seuls, à devoir se débrouiller par nous-même. Mais j'avais envie, et besoin, de grogner un coup.


lundi 2 novembre 2015

Petite annonce choquante

Comme dit dans un précédent post, je ma balade parfois sur un site de rencontre homos.

Ce soir, je suis choquée par cette annonce, et encore plus choquée qu'elle n'ait pas été enlevée par les administrateurs du site. Et si c'est une blague, elle est de très mauvais goût. 

Vous en pensez quoi?


charest


Je suis une lesbienne et je cherche un couple lesbienne qui pourrait adopter une jeune fille que j’ai adopté il ya des années, elle a 16 ans , c’est fille tres gentille et respectueuse, admirable et tres intelligente . Pour plus d’informations veiller me contacter.Merci

le 23/10/15 à 19:20



Maltraitances gynécologiques

La semaine passée, j'ai eu l'occasion de participer à un groupe focus pour une étude sur les lesbiennes et les bisexuelles et leur rapport avec leur gynécologues.

Tenue au secret sur ce qu'il s'est dit durant cette discussion, je ne vous parlerai pas des histoires entendues ce soir-là, mais d'anecdotes glanées sur le web, ainsi qu'auprès de mes amies et de mes connaissances (ainsi que de ma propre expérience, évidemment).

Le passage chez le gynécologue est de loin le pire moment à passer, tout médecin confondu. Devoir s'installer sur cette table, mettre les pieds dans les étrier et montrer son intimité à un parfait inconnu à de quoi déstabiliser, et mettre mal à l'aise. Puis vient l'examen, l'insertion du spéculum, métallique, froid, et cette phrase irritante: "détendez-vous, Madame". Ouais, c'est ça, je me demande si tu serais détendu avec un instrument pareil au fond de toi. 

Pour ma part, j'ai un médecin homme, il est donc clair qu'il n'a aucune idée de l'effet que le spéculum peut avoir. Pourtant, il semblerait, d'après ce que j'ai entendu autour de moi et sur le web dernièrement, qu'une femme gynécologue n'est pas forcément plus tendre.

Un sexe ou l'autre, il faut avoir un peu de chance pour tomber sur un médecin doux, attentionné et qui nous écoute.

En ce qui me concerne, j'ai consulté pour la première fois assez tard. J'avais 27 ans, et avant ça, je ne voyais pas l'utilité d'y aller. Puis, ayant une vie sexuelle assez active, je me suis dit qu'il serait peut-être temps de prendre rendez-vous. Mon toubib n'est pas un mauvais bougre, par exemple, lors de l'examen, je ne suis jamais complètement nue, lors de la palpation des seins, je garde mon pantalon, puis il me fait remettre mon pull et enlever mon pantalon pour monter sur la table d'examen. Pour moi, c'est un point positif. 

Il y a eu quelques couacs, cependant. Lors de mon premier rendez-vous, à la question "êtes-vous sexuellement active?", je lui ai répondu que oui, mais uniquement avec des femmes. Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'il m'a dit "je suis honoré alors, je suis le premier homme". Je n'ai pas su réagir, tellement j'étais sous le choc. J'estime que ce n'est pas quelque chose qui se dit, même s'il le pense. D'autant plus que "mais qu'est-ce que tu en sais que tu es le premier homme, putain??". Et il ne l'était d'ailleurs pas.

Ensuite, chaque année, lors du traditionnel examen pour vérifier que tout aille bien, il me demande si je suis toujours lesbienne. Ah oui, ça n'a pas changé. Et chaque année, il veut absolument me faire prendre la pilule, soit disant pour mon confort personnel. Euh, navrée, mais je n'ai vraiment pas besoin de moyen de contraception.

En ce qui concerne mes amies, ou ce que j'ai lu à droite à gauche, quelque chose m'a frappé: la dureté des réponses de certains médecins aux questions qui leur sont posé.

J'ai dans mes amies une femme avec un léger surpoids. Il y a quelques années, elle essayait de tomber enceinte et son gynéco lui a clairement dit, et pas des plus tendrement que tant qu'elle serait aussi grosse, elle n'arriverait jamais à procréer. Je vous laisse imaginer l'état émotionnel de mon amie, d'autant plus que son poids n'était vraiment pas un problème, et que surtout, elle ne lui avait rien demandé quant à sa morphologie. Elle a changé de gynéco, trois mois après, elle tombait enceinte.

En ce qui concerne les lesbiennes et les bisexuelles, il y a un problème qui s'ajoute au manque de tact de certains de ces praticiens: le manque d'information sur la sexualité lesbienne. Personnellement, mon gynéco ne m'a jamais parlé des risques de transmissions de MST, alors que nous ne sommes pas à l'abri. Dans la même optique, certains partent du principe que puisque nous sommes lesbiennes, nous sommes vierges, ou nous n'avons pas de relations sexuelles. J'ignore encore si je dois rire ou pleurer d'un tel manque d'informations de leur part.

Il serait vraiment important que, lors de leur cursus, un module soit dédié à la sexualité lesbienne. Pour éviter le manque de tact, pour éviter de nous mettre encore plus mal à l'aise, pour éviter d'effrayer une gamine de 15 ans qui vient pour la première fois et qui ne sait pas trop comment dire qu'elle préfère les filles.

Il faudrait déjà commencer par changer cette phrase "avez-vous un copain" par "avez-vous un/e partenaire", ou autre chose qui montrerait que le médecin est ouvert et qu'on ne sera pas jugé.

Heureusement, en Suisse romande, il existe un site avec plein d'informations utiles pour les lesbiennes et les bisexuelles, notamment une liste des médecins gayfriendly.

En voici le lien, allez y jeter un oeil, que vous soyez homo ou hétéro: http://www.sante-plurielle.ch/

Je vous conseille aussi l'excellent roman Le Choeur des Femmes, de Winkler.