Depuis plusieurs années, j'écris des FF ainsi que des nouvelles. Je ne les publie pas sur le net, à tort peut-être, qui sait?
J'ai remarqué dernièrement un fait frappant: aucun de mes personnages n'est de couleur!
Ce qui est paradoxal, vu mes origines, pourtant, chaque fois que j'ai écrit, mes personnages, principaux, secondaires, étaient blancs. Aucun racisé.
Est-ce le fait que j'ai été élevée entourée de blancs? Que j'ai manqué de modèle de couleur étant gamine, et encore maintenant?
En tout cas, en ce qui concerne mes écrits, ça va changer.
Un petit peu de mon monde, de mes bonnes et mauvaises humeurs d'hier et d'aujourd'hui, de mon histoire. Un peu de ma vie de femme de couleur, adoptée, lesbienne, phobique sociale et émétophobe.
jeudi 29 décembre 2016
lundi 19 décembre 2016
Des envies d'évasion
Depuis quelques temps maintenant, je pense partir. Je trouve que je stagne ici, que c'est l'endroit de mes échecs, je n'avance pas et ça m'énerve.
Avant de tomber malade, j'étais une femme pleine d'énergie, qui ne rechignait pas à bosser hyper dur. J'ai perdu cette confiance en moi, cette étincelle et ça me déplaît.
J'ai envie de bouger mais pas seulement de changer de ville. J'ai envie de changer de pays, de continent. Le Canada m'attire, Montréal ou Toronto. Je me suis déjà renseignée, il existe des programmes d'entrée express à Montréal, et d'après ce que j'ai lu, mon CFC me permettrait de pouvoir bénéficier de ce programme. Le hic, c'est qu'il faut que j'aie travaillé minimum un an dans la branche avant ma demande d’émigration.
Je me dis que c'est faisable. J'ai un projet, un but, et je veux et dois mettre de l'argent de côté pour partir. Un déménagement intercontinental n'est pas gratuit.
Vendredi, j'ai rendez-vous avec une amie d'enfance qui vit à Montréal depuis en tout cas dix ans. Elle est en visite chez ses parents pour les fêtes, ça tombe bien. On va pouvoir discuter et je vais pouvoir lui poser plein de questions pratiques.
Une fois au Canada, je n'ai pas envie de continuer dans ma branche, mon truc, c'est la télé, le cinéma, les webséries. Oh, pas en tant que comédienne, mais en tant que scénariste ou/et productrice.
Il y a peu de temps, je suis devenue productrice exécutive de la saison 2 d'une websérie canadienne. J'aurais peut-être l'occasion d'aller sur le tournage, à Toronto, il faut juste que je me trouve rapidement un job, même alimentaire, afin de financer le voyage.
L'école de télévision et cinéma de Montréal me tente bien, il faudrait que je fasse des recherches plus approfondies, notamment en ce qui concerne les frais des cours, mais si je peux, j'aimerais beaucoup faire ces cinq mois de formation intensive.
Je n'ai pas d'enfant, pas de copine, "rien" ne me retient ici. De ma famille, qui compte vraiment, il n'y a plus que mes parents et mon frère. Ce dernier a largement les moyens de venir au Canada me voir chaque année. Quant à mes parents, entre Whatsapp, Skype et peut-être un voyage tous les deux ans, ce sera facile de communiquer.
J'ai leur ai déjà fait part de mon envie de partir. A mon grand étonnement, ils m'ont dit que si j'en avais besoin, que je devais le faire.
Mes amis, pareil, entre FB, Whatsapp et Skype, c'est simple de garder le contact. Et si tout ça se concrétise, il est évident que je reviendrai en Suisse pour quelques jours, aussi souvent que je le pourrais.
Je me donne trois ans pour réaliser ce projet. J'aimerais partir avant mes quarante ans.
Avant de tomber malade, j'étais une femme pleine d'énergie, qui ne rechignait pas à bosser hyper dur. J'ai perdu cette confiance en moi, cette étincelle et ça me déplaît.
J'ai envie de bouger mais pas seulement de changer de ville. J'ai envie de changer de pays, de continent. Le Canada m'attire, Montréal ou Toronto. Je me suis déjà renseignée, il existe des programmes d'entrée express à Montréal, et d'après ce que j'ai lu, mon CFC me permettrait de pouvoir bénéficier de ce programme. Le hic, c'est qu'il faut que j'aie travaillé minimum un an dans la branche avant ma demande d’émigration.
Je me dis que c'est faisable. J'ai un projet, un but, et je veux et dois mettre de l'argent de côté pour partir. Un déménagement intercontinental n'est pas gratuit.
Vendredi, j'ai rendez-vous avec une amie d'enfance qui vit à Montréal depuis en tout cas dix ans. Elle est en visite chez ses parents pour les fêtes, ça tombe bien. On va pouvoir discuter et je vais pouvoir lui poser plein de questions pratiques.
Une fois au Canada, je n'ai pas envie de continuer dans ma branche, mon truc, c'est la télé, le cinéma, les webséries. Oh, pas en tant que comédienne, mais en tant que scénariste ou/et productrice.
Il y a peu de temps, je suis devenue productrice exécutive de la saison 2 d'une websérie canadienne. J'aurais peut-être l'occasion d'aller sur le tournage, à Toronto, il faut juste que je me trouve rapidement un job, même alimentaire, afin de financer le voyage.
L'école de télévision et cinéma de Montréal me tente bien, il faudrait que je fasse des recherches plus approfondies, notamment en ce qui concerne les frais des cours, mais si je peux, j'aimerais beaucoup faire ces cinq mois de formation intensive.
Je n'ai pas d'enfant, pas de copine, "rien" ne me retient ici. De ma famille, qui compte vraiment, il n'y a plus que mes parents et mon frère. Ce dernier a largement les moyens de venir au Canada me voir chaque année. Quant à mes parents, entre Whatsapp, Skype et peut-être un voyage tous les deux ans, ce sera facile de communiquer.
J'ai leur ai déjà fait part de mon envie de partir. A mon grand étonnement, ils m'ont dit que si j'en avais besoin, que je devais le faire.
Mes amis, pareil, entre FB, Whatsapp et Skype, c'est simple de garder le contact. Et si tout ça se concrétise, il est évident que je reviendrai en Suisse pour quelques jours, aussi souvent que je le pourrais.
Je me donne trois ans pour réaliser ce projet. J'aimerais partir avant mes quarante ans.
L'inutilité de Noël
Comme chaque année, mon mois de décembre est ultra rempli. Et comme chaque année, je pense sérieusement à me faire greffer un deuxième, voire un troisième estomac.
C'est curieux que nous fêtions Noël. Il ne me semble pas que ma famille est croyante, ou alors, seule une partie.
Lorsque ma grand-même était encore vivante, c'est son anniversaire que nous fêtions le 25 décembre. Et ça nous permettait de nous retrouver en famille.
Les années avançant, il y a de moins en moins de monde autour de la table. Je me souviens qu'on a eu été jusqu'à dix-huit. Dimanche, nous ne serons que huit. Les plus vieux sont partis rejoindre ma grand-mère, ma belle-soeur a quitté mon frère, et ma tante ne piffre pas son propre fils. Je me demande à quoi sert ce repas. D'autant plus que ma tante, dès qu'elle a bu, devient très désagréable (xénophobie, homophobie et apologie de l'UDC).
Depuis des années, mon frère et moi disons à nos parents qu'ils devraient partir durant cette période. Que fêter Noël n'a pas lieu d'être et que ça éviterait bien des prises de tête.
ENFIN! Ils partent cette année, mais seulement après Noël. Je sens que ça va encore être des prises de bec, et ce goût amer, comme chaque fois, au moment où chacun rentre chez soi.
C'est curieux que nous fêtions Noël. Il ne me semble pas que ma famille est croyante, ou alors, seule une partie.
Lorsque ma grand-même était encore vivante, c'est son anniversaire que nous fêtions le 25 décembre. Et ça nous permettait de nous retrouver en famille.
Les années avançant, il y a de moins en moins de monde autour de la table. Je me souviens qu'on a eu été jusqu'à dix-huit. Dimanche, nous ne serons que huit. Les plus vieux sont partis rejoindre ma grand-mère, ma belle-soeur a quitté mon frère, et ma tante ne piffre pas son propre fils. Je me demande à quoi sert ce repas. D'autant plus que ma tante, dès qu'elle a bu, devient très désagréable (xénophobie, homophobie et apologie de l'UDC).
Depuis des années, mon frère et moi disons à nos parents qu'ils devraient partir durant cette période. Que fêter Noël n'a pas lieu d'être et que ça éviterait bien des prises de tête.
ENFIN! Ils partent cette année, mais seulement après Noël. Je sens que ça va encore être des prises de bec, et ce goût amer, comme chaque fois, au moment où chacun rentre chez soi.
lundi 5 décembre 2016
Ma famille est raciste #3
Il y a quelques temps, lors d'une sortie au resto avec ma mère, mon beau-père et mon frère, la discussion entre ces deux derniers basculent sur des joueurs de foot, lorsque mon beau-père sort:
- Ce n'est pas du racisme, mais il est turc.
Euh, oui, mais comment te dire? Le simple fait que tu dises ça, c'est du racisme. Mon frère et moi le lui avons expliqué.
Il y a moins d'un mois, ma mère, mon beau-père et moi sommes allés voir le film Dr Jack (que je vous conseille vivement). Avant le début du film, ma mère me dit:
- Tu savais que le docteur était juif?
Euh, oui, je le savais, mais et alors? On s'en fout. En quoi ça changerait le magnifique travail qu'il fait?
- Ce n'est pas du racisme, mais il est turc.
Euh, oui, mais comment te dire? Le simple fait que tu dises ça, c'est du racisme. Mon frère et moi le lui avons expliqué.
Il y a moins d'un mois, ma mère, mon beau-père et moi sommes allés voir le film Dr Jack (que je vous conseille vivement). Avant le début du film, ma mère me dit:
- Tu savais que le docteur était juif?
Euh, oui, je le savais, mais et alors? On s'en fout. En quoi ça changerait le magnifique travail qu'il fait?
Les maladies honteuses
La semaine passée, j'ai pris des nouvelles d'une copine, comme je le fais chaque semaine avec elle. A son message, j'ai senti qu'elle n'avait pas la forme et lui demande ce qu'il se passe. Elle me répond qu'elle ne va pas super bien mais qu'elle ne veut pas en parler. Je respecte, mais sachant qu'elle et sa copine se sont séparées il y a peu de temps, je m'inquiète quand même la moindre et lui dit que pas de soucis, je comprends mais que si elle veut en parler, je suis là, qu'elle a le droit d'être triste, etc.
Elle me dit alors que c'est d'ordre médical, et je m'interroge sur la raison qui fait qu'elle ne désire pas en discuter. Quelques minutes après, elle me dit qu'elle a honte, qu'elle n'ose pas me le dire.
J'avoue, sur le moment, je tombe des nues car franchement, comment et pourquoi avoir honte si on est malade? Elle me dit qu'elle a de l'herpès, que je ne sois surtout en parler à personne, qu'elle a hyper honte, qu'elle ne sait pas comment elle a attrapé ça.
Et là, je me dis que putain, la société est parfois vraiment pourrie, à faire croire aux gens que l'herpès est une maladie honteuse, en fait, que toutes les maladies sexuellement transmissibles sont honteuses. Ce sont des choses qui arrivent, tu attrapes une de ces maladies, tu es bien embêtée pendant un moment, et tu prends des antibiotiques et c'est bon, c'est réglé (pour la plupart, évidemment, une, malheureusement, continue de tuer).
Bref, j'étais assez en rogne contre les gens et les articles et l'ancienne génération qui pensent que parce que tu as une vie sexuelle active, tu es forcément une mauvaise engeance et que si tu attrapes quelque chose, tu l'as cherché, tu n'avais qu'à être abstinent/e ou n'avoir qu'un/e seul/e partenaire.
Je lui ai dit qu'elle n'avait pas à avoir honte, que son problème ne reflétait pas ce qu'elle avait lu sur le net, à savoir une mauvaise hygiène de vie et corporelle, qu'elle n'était en rien une traînée, etc. J'ai comparé ça au fait d'avoir des poux, ça arrive, ça ne signifie pas qu'on est sale (même si quand j'étais gosse, certains parents pensaient que oui). Elle m'a remerciée pour mes paroles, quelques jours plus tard. Je n'aurais jamais pensé qu'en 2016, des gens osent encore dire que les MST sont des maladies honteuses.
Cette promptitude à juger la vie des autres, ça me dépasse, que ce soit dans les médias, sur les réseaux sociaux ou certaines personnes de l'ancienne génération.
Elle me dit alors que c'est d'ordre médical, et je m'interroge sur la raison qui fait qu'elle ne désire pas en discuter. Quelques minutes après, elle me dit qu'elle a honte, qu'elle n'ose pas me le dire.
J'avoue, sur le moment, je tombe des nues car franchement, comment et pourquoi avoir honte si on est malade? Elle me dit qu'elle a de l'herpès, que je ne sois surtout en parler à personne, qu'elle a hyper honte, qu'elle ne sait pas comment elle a attrapé ça.
Et là, je me dis que putain, la société est parfois vraiment pourrie, à faire croire aux gens que l'herpès est une maladie honteuse, en fait, que toutes les maladies sexuellement transmissibles sont honteuses. Ce sont des choses qui arrivent, tu attrapes une de ces maladies, tu es bien embêtée pendant un moment, et tu prends des antibiotiques et c'est bon, c'est réglé (pour la plupart, évidemment, une, malheureusement, continue de tuer).
Bref, j'étais assez en rogne contre les gens et les articles et l'ancienne génération qui pensent que parce que tu as une vie sexuelle active, tu es forcément une mauvaise engeance et que si tu attrapes quelque chose, tu l'as cherché, tu n'avais qu'à être abstinent/e ou n'avoir qu'un/e seul/e partenaire.
Je lui ai dit qu'elle n'avait pas à avoir honte, que son problème ne reflétait pas ce qu'elle avait lu sur le net, à savoir une mauvaise hygiène de vie et corporelle, qu'elle n'était en rien une traînée, etc. J'ai comparé ça au fait d'avoir des poux, ça arrive, ça ne signifie pas qu'on est sale (même si quand j'étais gosse, certains parents pensaient que oui). Elle m'a remerciée pour mes paroles, quelques jours plus tard. Je n'aurais jamais pensé qu'en 2016, des gens osent encore dire que les MST sont des maladies honteuses.
Cette promptitude à juger la vie des autres, ça me dépasse, que ce soit dans les médias, sur les réseaux sociaux ou certaines personnes de l'ancienne génération.
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