lundi 26 octobre 2015

Pas assez

Lors de beaucoup de mes relations qui n'ont pas dépassé les 3-4 mois, j'ai remarqué une chose récurrente: j'en fait beaucoup, j'en fais trop.

Je m'occupe le plus possible de ma moitié, je suis aux petits soins, j'essaie de me rendre le plus aimable possible (dans son sens premier, "digne d'être aimée"), je suis très attentive, je la couvre de petites attentions (dans la limite de mes moyens), je suis omniprésente au point que j'en deviens étouffante, alors que finalement, ça me manque de ne pas m'occuper de moi, de mes besoins. Mais je me dis que tant que je suis là, tant que je suis présente, elle pensera à moi, verra que je suis là pour elle, ou du moins, que j'essaie.

Passé le stade des 3-4 mois de relation, je m'occupe enfin de moi, je reprends peu à peu des moments juste pour moi. Et je sais que ma copine m'aime (ou du moins, a beaucoup de tendresse pour moi) et que nous nous engageons dans quelque chose de sérieux. D'ailleurs, avec Fa, Ma et Ca, je n'ai plus eu ce côté étouffant, une fois que nous nous voyions depuis plus de 3 mois. 

Pourquoi ce besoin d'en faire trop, d'essayer beaucoup trop? Parce que je ne suis pas assez.

Peu importe la raison parfaitement rationnelle pour laquelle je n'ai pas été voulue à ma naissance, je ne peux m'empêcher de me dire que je n'ai quand même pas été assez. 

Et malheureusement, bien que j'en sois bien consciente et que je lutte vraiment contre, que j'essaie de me poser des limites, je me dis encore que je ne suis pas assez, que la fille ne voudra pas de moi, et du coup, j'essaie trop, je l'étouffe, je suis omniprésente, et elle voit un côté de moi qui n'est pas vraiment moi. Je travaille beaucoup là-dessus en ce moment, et je suis fière de moi, car ça porte gentiment ses fruits.

Je suis bien consciente que j'ai pourri la vie de certaines de ces filles, par moment, alors qu'elles auraient voulu être seules, ou faire quelque chose de leur côté sans que je m'incruste. Et je suis tout à fait consciente de mes torts. Toutefois, je trouve dommage qu'aucune d'entre elles ne se soit jamais demandé pourquoi j'étais ainsi, on aurait alors pu parler, j'aurais été rassurée et elles auraient pu souffler.

lundi 19 octobre 2015

Le milieu est décidément trop petit

Je me balade assez souvent sur un site de rencontres homos. Il m'est arrivé de faire de chouettes rencontres, amicales ou plus que ça.

Pas vraiment absolument à la recherche d'une copine mais n'étant pas fermée non plus à l'idée, j'ai parcouru quelques annonces et répondu à deux d'entre elles.

Il y a une demi-heure, j'ai reçu une réponse de l'une d'elle, et il s'avère que c'est une personne que je "connais". Pas personnellement, mais de nom. Et surtout parce qu'une de mes exs ne lui dirait pas non, malgré l'inimitié qu'elle nourrit à son égard.

Quand à moi, je ressens une irrépressible envie de lui dire ses quatre vérités: en effet, en janvier de cette année, lors d'une soirée lesbienne, elle a attendu que je m'absente pour passer derrière la fille qui m'accompagnait (et que je considérait comme ma copine, à l'époque) et lui caresser le dos. Jalouse de nature, si j'avais été présente, je lui aurais grogné dessus, mais elle a été assez maligne pour attendre que je m'éloigne. Evidemment, ça ne m'a pas plus, la fille qui m'accompagnait a été assez choquée de ce genre de comportement (et moi aussi, d'ailleurs).

Finalement, malgré ce que certaines de mes amies hétéros peuvent me dire, les filles peuvent être, elles aussi, irrespectueuses et lourdes lors de soirées, et se permettent de draguer des filles qui sont clairement avec quelqu'un. C'est une des raisons pour lesquelles je ne vais plus dans ce genre de soirées, elles me font trop penser à un étal de boucherie.

Je dois encore réfléchir si je vais lui répondre ou pas.

Quand la religion se mêle des adoptions

Cette semaine, en me baladant sur les réseaux sociaux, je suis tombée sur une nouvelle affligeante. Je suis révoltée, indignée, en colère et triste à la fois.

L'article avait pour titre "L'ordre créé par Mère Teresa ferme ses services d'adoption pour empêcher les couples homosexuels d'adopter". Vous pouvez lire l'article ici: http://bit.ly/1ZOYSxX

Forcément, ça a attiré mon attention, en premier lieu car je viens d'un des orphelinats des Missionnaires de la Charité (l'ordre créé par Mère Teresa). En deuxième lieu parce que je suis pour que l'adoption soit ouverte aux couples de même sexe.

Je suis atterrée devant une telle fermeture d'esprit. Préférer refuser une famille à des milliers d'orphelins plutôt que des les laisser partir dans des familles homoparentales ou monoparentales (ha ben oui, même les hétéros en prennent pour leurs grades, s'ils sont célibataires). 

J'en ai discuté brièvement avec ma mère, qui m'a alors parlé des exigences déjà abracadabrantes il y a plus de trente ans. Lorsqu'ils ont rempli le dossier pour nos adoptions, dans le questionnaire, il était demandé si l'appartement était assez grand et si l'enfant aura bien sa propre chambre. J'avoue que ça m'a fait un peu rire, car quand nous sommes repartis là-bas il y a vingt ans, nous avons pu voir l’exiguïté des lieux et surtout, nous avons pu constater que chaque petit lit était occupé par deux ou trois bébés.

Beaucoup d'exigences qui m'ont l'air de n'avoir qu'un seul but: ne pas faciliter les démarches pour adopter. Et je trouve ça triste, car dans le monde, il y a des centaines de milliers de parents qui ne peuvent malheureusement concevoir, et il y a des centaines de milliers d'enfants qui pourraient avoir une famille. Mais quand les gouvernements et la religion s'en mêlent, le bien-être de l'enfant passe à la trappe. 

mercredi 14 octobre 2015

Une nuit agréable?

Alors que je m'apprête à me coucher, je me laisse aller à quelque nostalgie.

J'apprécie de vivre seule, j'ai mes habitudes, mes rituels, mon espace.

Et pourtant ce soir, j'apprécierais beaucoup de pouvoir m'endormir avec un être aimé, me blottir contre elle et caler ma respiration sur la sienne, la regarder dormir, la réveiller demain matin.

Je me souviens d'un voyage, en 2003, où ma compagne s'était endormie dès que le TGV avait démarré. Elle avait passé les cinq heures du trajet à dormir, sa tête posée sur mes genoux. Et ça ne m'avait pas gêné, je m'étais contenté de caresser sa tête et de la regarder amoureusement. Je crois que mes sentiments se voyaient dans mon regard, car la dame assise en diagonale de nous m'avait adressé un sourire bienveillant.

Je me souviens d'une autre compagne, qui me prenait dans ses bras pour s'endormir, me respirait le cou, et ne me lâchait pas de la nuit. J'appréciais cela, cette attention, ce moment de tendresse.

Ce soir, ça me manque, de ne pas être dans les bras de quelqu'un, de ne pas me blottir contre le corps chaud de la femme pour qui mon cœur vibrerait.

Peut-être, bientôt, ça se produira.

dimanche 11 octobre 2015

Coming out day, ou de l'importance de sortir du placard (pour moi en tout cas)

Aujourd'hui, c'est la journée internationale du coming out.

Un peu partout, les associations LGBT ont organisé des manifestations publiques, ou mis un mot sur leur page Facebook, Twitter et autre.

J'ai fait mon coming out auprès de mes amis en juillet 2000. Ils ont été adorables et m'ont dit que ça ne changeait rien, qu'ils m'aimaient. Mais finalement, j'étais la même personne qu'ils connaissaient depuis plus de dix ans.

J'ai fait mon coming out auprès de ma famille en février ou mars 2002. Pourquoi je l'ai fait? Par respect pour moi, par respect pour ma copine, parce que je ne voulais pas me cacher, parce que je n'avais absolument pas honte de ma sexualité.

Je sais que je suis lesbienne depuis toujours. J'avais 11 ans quand j'ai pu mettre un nom dessus, mais je me souviens de rêves "érotiques" qui incluaient des femmes bien avant ça.

J'ai accepté assez tôt ma sexualité, mais l'ambiance à la maison étant ce qu'elle était, je n'en ai pas parlé tout de suite. Et puis j'ai eu la chance de partir de chez mes parents relativement tôt (19 ans).

J'ai découvert internet et ses tchats. J'y ai fait la connaissance de ma première copine et après une semaine que nous étions ensemble, je lui ai dit que je voulais l'annoncer à mes parents. Elle a pas mal flippé. Notre différence d'âge l'effrayait, le qu'en dira-t-on (j'avais 21 ans et elle, 31 ans). Ma mère et bon beau-père ayant vingt ans de différence, ce n'est pas ça qui m'inquiétait. A vrai dire, rien ne m'inquiétait. Je ne voulais simplement pas parler de ma copine en disant "il". En plus, c'est le truc à se planter une fois. Je ne voulais pas mentir sur qui j'étais, je ne voulais pas me cacher, je n'avais pas honte, je savais que je n'étais pas malade, je savais que je n'étais pas la seule fille homo au monde.

Donc un vendredi à midi, alors que toute ma famille proche était à table, j'ai attendu que tout le monde ait terminé de dîner et j'ai dit que ça faisait une semaine que je sortais avec quelqu'un. Ma mère, assise à côté de moi, s'est tourné vers moi et m'a dit "et c'est une fille", ce à quoi j'ai répondu par l'affirmative. Elle a ajouté que ça ne faisait que confirmer ce dont elle se doutait depuis longtemps. Bah oui, 21 ans et jamais ramené de mec à la maison...

Ma famille proche l'a bien pris. Mes parents ont rencontré presque toutes les femmes qui ont compté dans ma vie. Elles ont été invitées pour les repas de famille, pour les noël, les anniversaires, au même titre que la copine de mon frère.

La famille élargie ne m'a jamais rien dit et il est arrivé qu'elle rencontre une de mes copines à l'occasion. Seul le père de ma mère n'a jamais accepté et a eu un comportement exécrable.

Mes parents m'ont dit un jour que ça n'avait jamais été une option de ne pas accepter car ça aurait signifié ne plus me voir. Ils n'ont pas tort.

Cependant, je dois dire que j'ai eu de la chance. Mes parents ont toujours été ouverts sur les questions de la sexualité. De plus, le compagnon de ma grand-mère avait cinq enfants de son précédent mariage et le plus jeune est gay, il a été invité plus d'une fois chez mes parents, avec son compagnon, lorsque j'étais enfant. Et par conséquence, l'homosexualité n'a jamais été vue comme une maladie ou quelque chose de honteux.

Mais je pense aussi à tous ceux qui n'osent rien dire, de peur du regard des gens, du regard de leur famille, de peur de la violence à leur encontre, de la haine, du rejet. Je pense aux enfants qui ont été emmenés aux cortèges de La Manif Pour Tous et autres mouvements du même genre, et qui n'oseront jamais parler à leurs parents si un jour ils se rendent compte qu'ils sont homos. Je pense aux adultes qui se sont mariés pour faire comme tout le monde et qui sont profondément malheureux. J'espère qu'un jour, tous ces gens auront le courage d'être qui ils sont.

vendredi 9 octobre 2015

Requête ridicule?

Je lui ai demandé si je pouvais revenir dans le voisinage Hay Day (un jeu sur natel et tablette), le mien n'étant pas très actif, elle m'a répondu qu'elle pensait que je devais m'en tenir à mes décisions (j'étais partie quelques jours plus tôt).

C'était un voisinage qu'elle avait créé cet été, pour qu'on puisse jouer en paix et dans la bonne humeur. Et elle avait choisi le nom, un mélange du nom des chats que nous avons (ainsi que de celui d'une de ses amies, également membre de ce voisinage).

Je pense que la vraie raison pour laquelle elle ne voulait pas mon retour, c'est que sa nouvelle copine fait partie de ce voisinage (du moins, je le suppose).

Alors plus tard dans la soirée, je lui ai demandé de retiré le nom de mon chat du nom du voisinage. Elle m'a dit que je devenais ridicule.

Peut-être que oui, à ses yeux. Oui, ce n'est qu'un jeu. Mais pour moi, ça signifiait quelque chose. Il s'avère qu'elle ne peut pas changer le nom (mais elle pourrait créer un nouveau voisinage et demander à ses amis de la suivre dans le nouveau).

Je n'ai pas trouvé ma requête plus ridicule que sa demande de ne plus l'appeler par le surnom que je lui donnais. Si je pars du même principe, à savoir de ne plus l'appeler par ce surnom car ça n'a plus de sens, c'est pareil pour l'utilisation du nom de mon chat.

Elle a eu sûrement eu des requêtes qui pouvaient paraître ridicules, extérieurement, mais qui étaient importantes pour elle, et par respect, ces requêtes ont été acceptées.

On a tous eu des requêtes qui peuvent paraître insensées, irrationnelles, mais qui nous importent vraiment, qui signifient quelque chose.

Vous trouverez peut-être ça bête, mais employer le nom de mon chat alors qu'elle désire que je sois hors de sa vie, je ne trouve pas ça compatible, et pas respectueux pour moi. 

mercredi 7 octobre 2015

Incertitude

J'ai encore deux heures et demi devant moi, et pourtant, je sens déjà une boule au ventre en y pensant.

Que vais-je lui dire, arriverai-je à ne pas être trop nerveuse, et donc, moins bavarde? Ne pas lui sortir de banalités mais ne pas être trop originale, et donc un peu niaise et débile. Et sourire, surtout, sourire. 

Essayer de regarder ses yeux magnifiques sans trop les fixer, pour ne pas qu'elle se sente mal à l'aise.

Il est évident qu'elle me plaît, mais arriverai-je à faire un geste vers elle, sans l'effaroucher?

Plus les heures avancent, plus je doute de mes capacités, de ma confiance en moi, du charme que parfois, je peux dégager. 

Surtout, ne pas en faire trop, attendre qu'elle vienne peu à peu vers moi.

Et si elle ne venait jamais? Encore des espoirs perdus, encore des désillusions.

mardi 6 octobre 2015

Jyoti Singh, "La fille de l'Inde"

Hier après-midi, j'ai enfin pris mon courage pour regarder un reportage diffusé la semaine passée sur la RTS1. 

C'est étrange comme je peux me sentir profondément suisse, mais ne pas réussir à me détacher de mes racines, comme l'a fait mon frère. Et du coup, il m'arrive de regarder des reportages sur l'Inde, qui m'horrifient la plupart du temps.

Le reportage retraçait le drame qui s'est produit à New-Delhi, en décembre 2012, dans un bus. Une jeune femme et son compagnon sont montés dans ce bus après être sorti d'un cinéma, l'homme a été violemment battu et la femme a été violée et laissée pour morte, par six hommes.

Malgré les soins apportés à cette jeune femme, elle est décédée des suites de ses blessures. 

Lors du reportage, nous avons eu droit à des détails qui n'avaient pas été révélés à l'époque (ou du moins, je n'en ai pas le souvenir). J'ai cru que j'allais être physiquement malade, devant tant de violence, tant d'horreur.

Des six hommes, l'un s'est suicidé dans sa cellule, un autre, mineur au moment des faits, n'a été condamné qu'à trois ans de prison ferme. Pour les quatre restants, la peine de mort comme sanction. Je suis contre cette pratique, peu importe l'horreur du crime perpétré.

Ce qui m'a le plus révoltée, ce sont les propos des intervenants: un des condamnés, la femme de l'homme qui s'est suicidé, deux des avocats de la défense.

Le condamné a rejeté la faute du viol sur la femme, car "une femme respectable ne se promène pas seule dehors à 21h00".

La veuve pleure la mort de son mari, ne croit pas à sa culpabilité et dit, le plus sérieusement possible, "que vais-je devenir sans lui? Une femme ne peut pas vivre sans mari, elle vit pour son mari. J'ai un fils, que puis-je faire? Je vais être obligée de l'étrangler." 

Cette femme vit dans un bidonville, est pauvre et a été élevée dans une société patriarcale qui craint les dieux et où la femme n'a le rôle que d'un objet.

Les six hommes sont issus d'une classe pauvre, mais ça ne justifie en rien leur acte.

L'un d'eux parle de l'incident. Non, ce n'est pas un incident, ils minimisent les faits. Ils ne comprennent pas pourquoi ils sont punis, pourquoi tant d'histoires alors que le viol est monnaie courante en Inde, avec les attaques à l'acide. Quoi qu'il arrive, c'est toujours la faute de la femme. Combien d'entre elles sont répudiée (si elles ont de la chance), battues, brûlées vives ou attaquées à l'acide parce qu'elles n'ont pas donné un fils mais une fille, parce qu'elles n'ont pas ramené assez de roupies au foyer, ou simplement parce qu'elles sont femmes?

Un des avocats de la défense a clamé, lors d'une interview télévisée, que si sa fille ou sa sœur était sortie avec un inconnu, ou avait eu des relations sexuelles avec un inconnu, il l'aurait tirée jusque chez lui, l'aurait aspergée d'essence et lui aurait mis le feu. Et il s'en tient encore à sa position aujourd'hui.

Un des condamnés donne son opinion sur le jugement: d'après lui, la peine de mort va seulement encourager le meurtre. Il s'explique: jusqu'à maintenant, les hommes violaient les femmes mais les laissaient partir ensuite, car elles ne diraient rien. Maintenant, pour éviter les ennuis, ils tueront leurs victimes.

Oui, les femmes violées ne portaient pas plainte, car qui les croiraient, elles ne sont que des femmes. Et puis, ça apporterait le déshonneur et la honte sur leurs familles, et nous avons vu dernièrement ce que ça pouvait entraîner (condamner deux jeunes filles à être violées car leur frère s'était enfui avec une femme mariée).

Seulement, pour ce drame, la presse internationale s'en est mêlée, le monde a été indigné, a crié à la justice. Les femmes indiennes sont descendues dans la rue, pour manifester pour plus d'égalité, pour le respect de la femme, pour encourager les victimes à porter plainte.

Ce genre d'histoires me touche profondément, je me sens coupable d'avoir échappé à tout ça, je ressens un genre de culpabilité du survivant. Et j'ai horreur de ce sentiment. Je n'ai pas à me sentir coupable, je n'ai pas à être reconnaissante, ni redevable. Je n'ai pas demandé à être ici, je suis évidemment bien consciente de la chance que j'ai, mais je refuse d'être redevable et reconnaissante (oui, parce qu'on m'a eu dit que je devais l'être, que j'étais une ingrate si je ne l'étais pas).

J'ai eu énormément de mal à m'endormir hier soir. Pareil quand j'ai lu, plus tôt cette année, l'histoire d'une fillette enterrée vivante pas son père. Et je déteste que ça me touche autant.



PS depuis cette affaire, les plaintes pour viol ont augmenté de 35%, ce qui est génial. Mais combien de milliers d'autres cas ne seront jamais reportés? Combien de femmes ne diront jamais rien, car que faire dans un pays où la police est en partie corrompue, où les politiciens sont en partie corrompus (certains même, coupables de viol), que faire dans un pays profondément ancré dans la religion, les coutumes ancestrales, et où la femme n'est qu'un objet?

Et je n'imagine même pas au niveau mondial, le nombre de viols qui resteront impunis car les femmes n'osent pas porter plainte, par peur, par honte, alors qu'elles sont victimes. Mais comment oser aller à un poste de police quand les questions qu'on vous pose sont "Vous aviez bu? Que portiez-vous? Avez-vous flirté avec lui?"