vendredi 18 novembre 2016

T'as changé

On ne me l'a pas dit en ces termes, en fait, la remarque a été moins sympa, mais on m'a fait comprendre dernièrement que depuis que j'avais baissé mes médicaments, j'avais changé.

Il faut interpréter par là que je suis moins à faire plaisir aux autres, et plus à m'écouter.

J'ignore si ce changement dans mon comportement est vraiment dû à mon sevrage, ou si j'ai eu un genre de révélation. Quoi qu'il en soit, il est vrai que je pense plus à moi, à me faire plaisir, à ce qui m'arrange, à ce que j'ai envie de faire, plutôt que de m'écraser devant l'autre. Seulement voilà, il semblerait que ça perturbe certaines personnes qui m'ont toujours connue en bonne poire.

Franchement, tant pis pour ces personnes, j'apprends à enfin vivre pour moi, petit à petit, et ça me convient très bien, j'en suis plutôt fière.

5 commentaires:

  1. ben tu as bien raison ! et m'avait dit pareil.. à l'époque j'étais la bonne boire.. et je vis beaucoup mieux depuis que j'existe...

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  2. Ce qui est intéressant dans les disputes c'est de voir à quel point la mémoire est sélective. Quand il s'agissait de te réconforter et de prendre soin de toi tout l'été car ton ex s'était conduite en personne immature, irresponsable, blessante et dégradante à ton égard, on était là, que ce soit ma copine ou moi et, d'ailleurs, un de tes articles précédents l'attestent, ce n'est donc pas que notre point de vue. Par contre, quand il s'agit de te dire des choses qui ne vont pas dans ton sens, on te considère comme une bonne poire. A mon humble avis, j'ai été autant présente que la réciproque mais cela paraît plus simple pour toi de considérer que je t'utilise. Cela me semble très réducteur.

    Pour les lectrices et lecteurs, je tiens quand même à préciser que ma remarque découlait du fait que plusieurs engagements pris par l'auteur (et auquelle on n'avait rien demandé concrètement donc, c'est elle qui s'est proposée spontanément) n'avaient pas été honorés voire pas en les temps prévus. Est-ce que cela veut dire qu'elle est une bonne poire? Clairement pas.

    Tu peux penser que je suis conne, que L. est conne, que ma copine est conne et qu'on instrumentalise toutes ta gentillesse. Ou faire l'hypothèse que, quand il a fallu, on était là pour toi et que si on est plusieurs à te faire constater aujourd'hui que tu ne te conduis pas de manière correcte à notre égard, c'est peut-être que nous sommes toutes les trois connes... ou qu'il y a une part de vérité dont il faut tenir compte.

    Tu as choisi de prendre les voiles et c'est ton choix. Mais sache que, pour aboutir à une conclusion, il faut prendre tous les éléments à notre disposition pour émettre notre hypothèse et pas seulement ceux qui nous arrangent, nous confirment dans notre croyance d'abandonnique et donc qui nous affectent. On t'aime, on tient à toi, on te l'a prouvé, on t'a aidée et écoutée et on ne te dit pas tout ça par plaisir, c'est parce qu'on est blessé par un comportement réel. En tout cas, c'est mon cas. Ça comptait pour moi et tu l'as balayé d'un revers de main. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé de te l'expliquer à plusieurs reprises.

    Penser à soi est essentiel. Ne pas s'oublier au profit des autres également, je suis absolument d'accord avec toi. Mais ne confonds pas l'égoïsme avec la considération de soi.

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    1. Je n'aurais pas mis ça dans les disputes, mais dans les divergences d'opinion et il est vrai que je me suis éloignée mais c'est temporaire.

      Je sais que j'ai manqué à mes engagements, tu sais aussi pourquoi, et même si je vais bien mieux pour beaucoup d'aspect, je reste quelqu'un qui souffre de phobie sociale et parfois, c'est juste trop de partir, même si ce n'est qu'une heure de train, même si c'est avec des gens que je connais. Malheureusement, souvent, c'est l'appréhension d'avoir des angoisses qui me file des angoisses, parfois c'est gérable, parfois pas, et je choisirai toujours de me préserver, peut-être à tort.

      Je me rends compte que des personnes ont été blessées, j'en suis désolée, ça n'a jamais été mon intention, ça ne l'est jamais, et parfois mon anxiété prend le dessus, et mes annulations, ce n'est jamais personnel, ce n'est pas parce que je n'ai pas envie de voir la personne, c'est juste que c'est trop.

      Ah, et je n'ai jamais dit ou pensé que toi, ta copine ou L. étiez connes, je ne sais pas d'ou tu sors ça.

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  3. Oui, absolument, je sais pourquoi. Et, souvent, je l'ai compris. Mais je crois que, là, ça faisait trop à la suite. J'avais besoin qu'on m'aide et je me suis sentie abandonnée. Sentiment que tu connais bien. Je n'ai pas envie de m'étaler sur ton blog parce que c'est ton espace, que je ne veux pas empiéter sur tes platebandes et parce que je ne vois pas l'intérêt de laver mon linge sale en public mais je voulais rectifier ça parce que ça me semblait important.

    Ce qui m'a rendue/me rend triste c'est qu'il y a quelques mois, quand ça n'allait pas avec ma copine, elle me disait "Ce qui me rassure c'est que, même si je partais, je sais que tu aurais toujours quelqu'un sur qui compter.". Et c'est ton prénom qu'elle citait. Et moi, j'y croyais aussi. Aujourd'hui, je pense juste que si tu n'es pas dans ton assiette ou que tu as une crise ou qu'il y a une raison annexe qui soit forte, ça passera avant tes engagements à mon égard. Et c'est dur de faire confiance quand on se sent la cinquième roue du char. Je suis passée du piédestal auquel tu donnais beaucoup trop à quelqu'un pour lequel tu ne vas pas te lever à l'aube pour aller le voir (même si c'est toi qui avais proposé). C'est (très) blessant. Se préserver, c'est normal et souhaitable pour tout un chacun. Mais je ne suis pas sûre que se préserver à chaque occasion soit une solution viable sur le long terme: la satisfaction et le soulagement ne sont qu'éphémères et il y a d'autres conséquences à gérer ensuite, comme les conséquences amicales pour le coup. D'autres, à d'autres moments sans doute.

    Peut-être que j'ai effectivement surestimé le contrôle que tu avais sur ta phobie sociale. Tu donnes l'impression de la gérer quasiment à la perfection et je pense que le masque est tombé quand le sevrage a débuté. Peut-être que ma responsabilité est là, de ne pas avoir vu, de ne pas avoir compris, d'avoir priorisé ta parole par rapport à ta maladie, comme si c'était possible. Je ne sais pas.

    J'ai aussi été blessée par des non-dits tout à coup balancés dans la colère, alors qu'en communiquant, on aurait pu faire les choses différemment. Tu m'as dit que je ne venais jamais dans ta ville, que tu faisais toujours le déplacement. Je ne peux pas nier que je suis rarement venue. Mais cela n'a jamais été volontaire. Tu m'as toujours proposé de venir me voir dans mes contrées. Et je n'avais jamais réalisé que ça te posait problème puisque c'était ton offre. Me le reprocher ensuite, alors que je n'ai rien demandé, ce n'est pas très juste, je trouve. Pour le budget similaire, pas réellement. On te paie ton loyer par exemple et ton assurance maladie sans doute aussi. J'ai un subside pour la mienne mais c'est tout. Chaque mois, je suis dans une merde véritable. D'une part, parce que je me gère mal et, ça, c'est ma faute. Mais, d'autre part, car ce que l'on me donne par mois est un forfait qui est plus qu'en-dessous du niveau de vie moyen. C'est le minimum vital. Et encore. J'ai des frais inconsidérés. Et on ne cesse de me supprimer des aides, que ce soit l'office des bourses qui me réduisent chaque année davantage ce à quoi j'ai droit ou l'office des subsides d'assurances maladies qui est actuellement en train d'étudier mon dossier et qui va sûrement faire de même.

    Mais, franchement, je ne trouve pas que tu me dépeignes de manière juste dans ce message. J'ai voulu te réveiller, te secouer, les mots ont été durs, je le regrette. Mais une part de mon discours est véridique, je le crains.

    Je pourrais dire encore beaucoup de choses mais ça ira dans le même sens, donc je crois que c'est le pavé le plus concis que j'arrive à faire. J'arrête de polluer maintenant.

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    1. Tu sais que tu ne pollues jamais, et que tu as le droit de dire ce que tu veux ici. C'est mon espace, mais c'est également l'espace de tout le monde.

      Merci pour ton commentaire. Et effectivement, le reste, s'il y a besoin, on en parlera de vive voix.

      Moi, je ne suis pas fâchée, je sais que je t'ai blessée, j'imagine que ça doit être désagréable de passer du statut de déesse à celui de simple amie, encore plus quand je me mets en priorité car mes angoisses sont devenues un peu plus ingérables en raison du sevrage.

      Mon intention n'a jamais été de vous faire du mal, je reste quelqu'un de présent, il y a juste parfois où je ne peux juste pas.

      Maintenant que le sevrage est passé, que je vais mieux, je peux à nouveau me déplacer, et c'est avec plaisir que je viens te voir pour un thé (ou des sushis!!!!!).

      Tu diras à ta copine que j'ai été touchée par ce qu'elle a pu penser de toi, c'était très gentil de sa part.

      Même si tu ne le croiras probablement pas, je continue d'être là pour toi.

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