mercredi 3 juin 2015

Ce soir, je pleure

Il y a exactement deux semaines, Fl. m'a contactée par mail. J'avais répondu à une de ses annonces sans savoir que c'était elle, un mois auparavant je crois.

J'ai été surprise mais heureuse d'avoir de ses nouvelles. Nous avons parlé via mail, puis nous avaons passé du temps sur Whatsapp. Et nous nous sommes revues, rapidement. Elle est amoureuse, elle est en couple, mais lorsque nous nous sommes revues, il y a eu du désir entre nous. On a passé une soirée ensemble, j'ai dormi chez elle, dans son lit, et ça a clairement été une erreur. Malgré ce que je pensais, j'ai eu très envie d'elle, et j'ai été très entreprenante. Elle a dit non, elle est restée fidèle, mais m'a fait comprendre que je lui avais manqué de respect, ce qui n'était pas faux. En même temps, j'avoue ne pas avoir eu de scrupules, étant donné que son copain actuel a couché avec elle alors que nous étions "ensemble". Oui, j'étais au courant depuis que Fl et moi nous connaissions, elle m'en avait parlé et ne m'a jamais rien caché, seulement, ça fait mal, à l'égo, et ça fait mal tout court. Peut-être que si ça avait été un autre homme, j'aurais été plus sage, mais je ne le saurai jamais.

J'ai pu aller voir sa pièce de théâtre, je l'ai trouvée incroyable et magnifique. On s'est revue lundi soir, car je lui ai proposé d'être là pour elle, son copain étant parti le jour-même et elle était triste. J'ai fait attention, je ne l'ai pas touchée, j'ai été distante et forcément, plus froide que d'habitude. Elle me l'a fait remarqué.

Elle est en plein période de révisions et d'examens et je lui ai proposé de passer chez elle aujourd'hui pour lui faire à manger pour quelques jours, elle a accepté. Dans la journée, alors que nous étions posées sur le canapé, elle a fait un commentaire sur la chaleur, je lui ai demandé si elle n'avait pas quelque chose de plus léger à mettre, ce à quoi elle a répondu non. Et j'ignore ce qui m'a pris, je lui ai dit de se mettre en sous-vêtements. C'était déplacé et évidemment que j'ai honte.

Je suis rentrée chez moi il y a peu, et elle m'a dit qu'elle ne voulait plus me voit ni communiquer avec moi (pas en ces termes mais c'est ce que ça signifiait).

J'était contente de l'avoir à nouveau dans ma vie, j'appréciais son intelligence, sa culture, son humour, étonnamment, nous avions quelques points communs. Et ce soir, pour la deuxième fois, je me suis faite jetée par Fl. Je ne peux pas être sa petite-amie, et je ne peux pas être son amie.

Je pensais vraiment qu'on aurait pu, elle n'est pas du même avis. Je n'avais plus été amoureuse depuis 2004, le fait de tomber amoureuse d'elle m'a pris par surprise, et je me rends compte que je ne suis pas faite pour aimer ni pour être aimée. J'ai précipité les choses, je l'ai étouffée, effrayée, et peut-être qu'elle a des sentiments pour moi, comme elle me l'a dit, mais comme elle me l'a dit aussi, elle ignore la nature de ces sentiments et ne veux pas y réfléchir car pas sain. De plus, avec ses exas, elle a autre chose à penser.

Elle aura été une belle rencontre, c'est dommage que ça se termine ainsi. J'aurais pu être son amie, j'aurais peut-être pu être plus que ça, un jour. Mais je ne serai rien, finalement.

9 commentaires:

  1. Tu lui as manqué de respect? En attendant, elle t'a quand même invitée dans son lit. Et ensuite, elle te fait remarquer que tu es distante. Sommes-nous bien sûres qu'elle sache ce qu'elle veut? Par contre, elle sait très bien te faire culpabiliser.

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  2. Et en plus, tu la défends

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  3. Hé pense qu'elle sait très bien ce qu'elle veut et que la concernée se fait des idées sur les moments passés ensemble... car elle a été claire à chaque fois et ses demandes n'ont pas été entendues.

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  4. @bastet
    Claire? On n'invite pas une personne que l'on sait amoureuse dans son lit...

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  5. La réalité a été tout autre. Il n'y a pas eu d'invitation mais une acceptation d'une demande faite à plusieurs reprises. M. a insisté en disant qu'elle savait se contenir et n'était pas là pour ça, qu'elle ne ferait que dormir sans rien tenter. Elle a voulu savoir si c'était vrai.

    A 34 ans, c'est à elle d'être responsable d'elle-même et à ne pas entreprendre des actions qui la feront souffrir comme embrasser la nuque de la personne ou s'infliger des visions qui la blesseront (la voir avec son copain dans le hall d'un théâtre).

    Il est facile de juger lorsque l'on n'était pas présent.

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  6. A 34 ans, je suis responsable de moi-même oui, malgré le fait que parfois, j'agis avec le cœur plutôt qu'avec la raison, ça fait souvent mal, mais il y a des rares fois où agir avec le cœur a été une très bonne décision. Le baiser dans la nuque n'était pas prémédité (comme tout le reste d'ailleurs). Et je n'ai pas vu Fl. et son copain dans le hall du théâtre, je suis partie avant de les voir ensemble.

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  7. @bastet
    En dehors des émotions, on a une autre vision et, selon moi, les torts sont partagés.

    Cela dit et quel que soit l'âge, on peut avoir une image de ce que l'on veut faire dans sa tête qui ne correspondra pas forcément à la réalité, justement parce que les émotions viennent bousculer l'ordre des choses.

    Si tu arrives à rester imperturbable dans toutes les situations - indépendamment de ton histoire avec M. - et que tu le vis bien, tant mieux pour toi! Quoique... c'est dommage, les émotions sont si belles et ce sont elles qui donnent de la couleur à la vie!

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  8. Mon commentaire ne s'affiche pas, je recommence.

    Je suis tout à fait d'accord avec le fait que le coeur a ses raisons que la raison ignore, qu'il nous pousse à faire des choses irrationnelles et parfois contre notre bien-être. En revanche, je ne suis pas d'accord de porter l'entière responsabilité de sa souffrance. Tu parles de torts partagés, si je relis tous tes commentaires, c'est tout le contraire qui transparaît. Tu aimes ton amie, tu la soutiens et la défends. Tu veux la protéger et c'est bien normal. Mais n'oublie jamais qu'une interaction de ce type est composée de deux protagonistes consentants, avec des émotions, une raison et un vécu qui leur sont propres. M. n'est pas innocente, je ne le suis pas non plus. Mais je ne suis pas monstrueuse pour autant. Tu parles de culpabilisation... je peux te faire des captures d'écran de ce que j'ai reçu depuis février, si tu le souhaites. Si l'on veut avoir une vision globale d'une situation, ne s'appuyer que sur une version des faits n'est pas pertinent.

    Je ne parviens pas à rester imperturbable dans toute situation, je suis humaine. Et je n'ai jamais prétendu le contraire. Mais là, tu joues à l'avocat du diable... elle est majeure et vaccinée, moi aussi. Je pense que nos histoires ne concernent que nous. Et je crois aussi être mieux placée que toi pour juger des faits, puisque j'étais présente.

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  9. S'il est vrai que j'apporte mon coeur, ma raison et mon propre vécu et que je n'étais pas présente - et ce, bien que la présence n'aide pas forcément à la compréhension du ressenti des autres, y a qu'à voir le nombre de malentendus qui surgissent dans les couples - je me dis à la lecture du texte de M. que je n'aurais probablement pas su comment réagir face à une soirée en face-à-face suite à un rejet clair et net. Tu sais combien l'espoir est dur à tuer.

    Accessoirement, elle assume dans son texte tous les torts, alors qu'en fait... les torts sont partagés (dis-moi où je te fais porter le chapeau). Donc permets-moi de me rebeller face à cet état de fait, même en méconnaissance de cause.

    Ta réaction me conforte quelque peu.

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