lundi 19 octobre 2015

Quand la religion se mêle des adoptions

Cette semaine, en me baladant sur les réseaux sociaux, je suis tombée sur une nouvelle affligeante. Je suis révoltée, indignée, en colère et triste à la fois.

L'article avait pour titre "L'ordre créé par Mère Teresa ferme ses services d'adoption pour empêcher les couples homosexuels d'adopter". Vous pouvez lire l'article ici: http://bit.ly/1ZOYSxX

Forcément, ça a attiré mon attention, en premier lieu car je viens d'un des orphelinats des Missionnaires de la Charité (l'ordre créé par Mère Teresa). En deuxième lieu parce que je suis pour que l'adoption soit ouverte aux couples de même sexe.

Je suis atterrée devant une telle fermeture d'esprit. Préférer refuser une famille à des milliers d'orphelins plutôt que des les laisser partir dans des familles homoparentales ou monoparentales (ha ben oui, même les hétéros en prennent pour leurs grades, s'ils sont célibataires). 

J'en ai discuté brièvement avec ma mère, qui m'a alors parlé des exigences déjà abracadabrantes il y a plus de trente ans. Lorsqu'ils ont rempli le dossier pour nos adoptions, dans le questionnaire, il était demandé si l'appartement était assez grand et si l'enfant aura bien sa propre chambre. J'avoue que ça m'a fait un peu rire, car quand nous sommes repartis là-bas il y a vingt ans, nous avons pu voir l’exiguïté des lieux et surtout, nous avons pu constater que chaque petit lit était occupé par deux ou trois bébés.

Beaucoup d'exigences qui m'ont l'air de n'avoir qu'un seul but: ne pas faciliter les démarches pour adopter. Et je trouve ça triste, car dans le monde, il y a des centaines de milliers de parents qui ne peuvent malheureusement concevoir, et il y a des centaines de milliers d'enfants qui pourraient avoir une famille. Mais quand les gouvernements et la religion s'en mêlent, le bien-être de l'enfant passe à la trappe. 

4 commentaires:

  1. Déjà que le principe de subsidiarité freine l'adoption internationale.

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    1. J'ignore ce que c'est.

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    2. Le principe de subsidiarité consiste dans le fait que la décision d’une adoption internationale ne doit intervenir qu’après qu’on ait constaté l’impossibilité de trouver une solution satisfaisante pour l’enfant dans son pays d’origine (réinsertion de l’enfant dans sa famille élargie ou adoption dans le propre pays). De fait, l'adoption internationale est subsidiaire à l'adoption interne.

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    3. Merci pour ces précisions, j'ignorais tout ça.

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