dimanche 6 décembre 2015

Les clichés

Je m'entends bien avec ma belle-soeur, après tout, ça fait près de dix ans qu'elle est avec mon frère, et on a habité très près l'une de l'autre à une époque et on se voyait souvent pour des soirées bouffe et film.

Entre autres sujets, on parle des séries télés qu'on aime et qu'on recommande l'une à l'autre. Dernièrement, elle s'est mise à Orange is the new black, série que je regarde aussi.

Vendredi soir, je l'ai vue, on a papoté tranquillement et lorsqu'elle m'a donné son avis sur OITNB, elle me dit "c'est un peu trop lesbien à mon goût". Elle a ajouté que c'est peut-être parce que ça se déroule dans une prison pour femmes. Euh... Non, toutes les femmes qui se retrouvent en prison ne deviennent pas lesbiennes, et ne sont pas le jouet sexuel d'une femme en surpoids et très masculine.

Je n'ai rien répondu, étant à un souper de famille,et voulant éviter une dispute, mais franchement, si nous, homosexuel(le)s et bisexuel(le)s nous disions à chaque série et chaque film que c'est trop hétérosexuel, nous ne regarderions plus grand chose.

Evidemment qu'elle ne se sent pas concernée et qu'elle ne s'identifie pas aux personnages lesbiens de la série (bien qu'il n'y en ait pas tant que ça, ce n'est pas The L Word non plus).

Mais je me demande si elle a pensé aux personnes LGBTIQ du monde entier, qui ne peuvent pas s'identifier aux personnages des films et des séries actuelles, à part quelques rares exceptions. D'ailleurs, c'est ce mot, "exception", que je trouve dommage. Nous vivons dans un monde de diversité, c'est ce qui fait la richesse de l'être humain, à mon avis. Alors pourquoi les personnes différentes ne sont pas plus représentées? Et ça englobe également les minorités ethniques. A part Empire, je ne connais pas de séries au casting majoritairement black.

Il me semble qu'à une époque, les maisons de production américaines étaient tenues d'avoir un quota de minorités (un personnage noir, un latino, un gay, etc), malheureusement, trop souvent, ça partait dans les clichés: un noir gangster, un latino sans papier, un gay très efféminé, etc.). J'ignore si ce quota est toujours d'actualité.


2 commentaires:

  1. C'est vrai que je n'ai jamais vu les choses de ce point de vue là. A vrai dire, je n'y avais jamais pensé...

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    1. Je crois que la majorité des personnes blanches et hétéros n'y pensent pas. Ce n'est pas de la mauvaise volonté de leur part, c'est simplement qu'ils ne sont pas confrontés à ce genre de ségrégations, puisqu'ils ne font pas partie d'une minorité. Certains en ont conscience car ils ont dans leur entourage proche quelqu'un issu de ces minorités mais autrement, ça passe au dessus des gens. Certains vont même jusqu'à se demander pourquoi on se bat pour plus de visibilité... Et je parle là de toutes les minorités, qu'elles soient ethniques, sexuelles ou "physiques" (je pense aux personnes handicapées là)

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